jeudi 4 juillet 2002

Un sérieux coup de pompe de cyclo Anecdote d’un certain jeudi de juillet

Groupe réduit à cinq ce jour-là, vacances obligent.
Départ de Lalevade sur une allure modérée, même un peu trop, mais nous nous mettons au diapason du plus faible, c’est comme cela le jeudi, et notre “ancien” ferme la marche en optant pour la moulinette, d’entrée.
Regards échangés entre Bernard et moi pour un doute sur la forme de notre compagnon.
Petite allure, Col de la Croix de Millet ; Valgorge ravitaillement en eau ; Loubaresse à 6 kilomètres, nouvel arrêt de notre ami à la fontaine, il vide son bidon intact et refait “le plein d’eau fraîche” comme il dit.
Quand il lève la tête pour admirer la montée qui aujourd’hui l’inquiète, son regard se porte sur nos deux femmes qui déjà gravissent les lacets de la pente surchauffée du Col de Meyrand.
Gros coup au moral, on l’entend dire : elles sont déjà là-haut !
C’est alors une succession d’arrêts, malgré nos encouragements à boire et manger, rien n’y fait, c’est le début de la galère. Je passe un virage et je regarde en arrière l’étendue des dégâts et nous nous posons bien des questions avec Bernard qui lui aussi s’inquiète. Tiendra-t-il ? Nous ne sommes pas encore en haut.
Enfin, la pancarte COL DE MEYRAND (1371m). L’heure du casse croûte est bienvenue... Petite faim de notre acteur qui nous propose la dernière sardine de la boîte, “la prochaine fois prend des Pilchards, c’est plus gros pour quatre” rétorque Bernard. Puis c’est la l...o...n...g...u...e histoire de “Pétrole Hann”. Notre bonhomme ne veut plus partir, couché dans l’herbe et à l’ombre d’un chêne. C’est tard et encore 40 kilomètres dont la Croix de Bauzon pour rentrer. Faux départ car à quelques kilomètres c’est la pause café.
Après l’avoir convaincu qu’un verre de rouge ne serait pas le bienvenu, café pour tout le monde.
Bien sucré, oui mais notre compagnon, bien fatigué, a oublié l’emballage ; il tourne ; il tourne la cuillère, on se décide quand même à lui dire qu’avec le papier, le sucre sera plus long à fondre.
Puis il entre en discussion avec des touristes prenant leur repas. Et une dame de dire “Je vous reconnais, c’est vous qui étiez arrêté le vélo à la main” et la réponse fut vite donnée “oui, je regardais l’heure à mon poignet”.
Éclats de rire...
Il faut quand même penser à regagner la voiture, et passer la Croix de Bauzon, dur, dur, changement de vélo avec Claudette, mais rien n’y fait... Enfin le col, sauvé ! Descente impeccable jusqu’à Lalevade. Grosse, chaude et dure journée.

Notre copain d’aventure se reconnaîtra et j’espère qu’il ne m’en voudra pas d’avoir relaté cette mémorable randonnée. Ce sont de bons souvenirs.

Alain

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