vendredi 6 octobre 2006

Voyage itinérant en Corse Du 28/09 au 6/10/2006

C'est beau la Corse!

Texte des 4 filles accompagnatrices


Jeudi 28 Septembre : jour du départ .
Toute l’équipe du voyage itinérant en Corse, composée de 18 personnes, est au rendez-vous, avec gaieté et bonne humeur.
Le groupe de cyclos est composé de 11 hommes : Mimi, Günter, Gilbert, Bernard D. et Bernard A., Jean-Yves, Christian, Paul, Florent, André et Charly, et de 3 femmes : Nicole, Francette et Florence, bien que celles-ci soient en minorité, elles sont déterminées à vivre l’expédition avec passion.
Marie-Thé, Marie-Claude et Yvonne, Chantal sont respectivement les deux équipes qui les accompagnent pour la logistique et … le soutien moral.
On finit de charger la remorque à vélos, derniers rangements dans les voitures, sans oublier la genouillère à Gilbert, tout juste convalescent, Agnès, son épouse, pas rassurée, demande à Marie-Thé de veiller sur lui.
Enfin, la traditionnelle et incontournable photo souvenir du départ. Voilà, nous sommes prêts, nous partons via Marseille pour prendre le bateau. Petits stress de ci de là, l’appréhension de la traversée…., une première pour certains.
« Jour de chance » , la mer est au plus calme, après le chargement des voitures, la visite du bateau, nous prenons un excellent repas, puis, « dodo », demain commence la grand périple des cyclos.Jeudi 28 Septembre : jour du départ : Photo A Charignon

Vendredi 29 : 1ére étape, St Florent-Maccinaggio : 90 km, dénivelé : 900 m
Il est 7 h du matin, nous voilà à Bastia. Pas de temps à perdre : nous sortons les voitures du bateau pour nous rendre à St Florent, départ de la 1ére étape.
Grosse surprise ! Un énorme clou planté dans la roue de la voiture accompagnatrice de Charly ; alors système « D » , improvisation, en moins de 2, une solution de rechange est trouvé avec la roue d’André, notre reporter photo. L’arrivée en Corse commence fort !
Malgré ce contretemps pour le premier départ, l’équipe cyclo est en pleine forme, c’est l’essentiel.
Nous surplombons la région de Bastia – Cap Corse par de petite routes sinueuses et pittoresques, il fait très beau, nous passons notre premier col, celui de Teghine (536 m) et déjà la magie Corse se produit, de superbes point de vue à chaque virage !
Nous passons à Cardo, petit village perché et à Embaluza, un très joli village de pêcheurs, nous faisons la pose déjeuner au dessus de la baie de Bastia dans une ambiance très conviviale.
Arrivée à Maccinaggio à 16h, les amateurs de piscine profiteront de celle de l’hôtel, d’autres iront visiter la ville où nous ferons la connaissance de Michel, figure locale et très marrant, (grand moment de rigolade).

Samedi 30; 2éme étape: Maccinaggio-St Florent: 100km, dénivelé : 1350 m
Départ 8h; Tout va bien, les vélos sont gonflés, « les mollets aussi », une route en corniche nous offre beaucoup de virages et des points de vue spectaculaires ; Col St Nicolas, Baracaggio, la pointe du Cap Corse, Col de Serra.
Nous commençons la série des crevaisons !! Günter à lui seul en aura 4 durant le séjour. Réparation éclair et collective avec la dextérité de Florence.
Nous voila à Centuri, ravissant petit port de pêcheurs de langoustes ! Nous passons à Nonza où nous visitons son église Ste Rita, patronne de la Corse où repose sa relique. Pendant que les cyclos continuent leur route, nous visitons la tour Génoise, édifiée en 1550, et qui domine vertigineusement la mer, nous en sommes ravies.
Arrivée à St Florent, nos cyclos sont contents de prendre la douche, de faire les courses, ou se baigner, puis séance Piétra, la bière locale, comme presque tous les soirs avant le repas.

Dimanche 1er Octobre ; 3éme étape : St Florent - Piédicroce, 100 km, dénivelé : 1800 m
Le rythme est pris…, pour le réveil matin ! Une nouvelle journée peut commencer. Nous sommes dans la région de Néblio, Francette dévore toute les arbouses qu’elle peut trouver, la région est sauvage. Après le col de St Stéfano, nous arrivons à l’église St Michéle de Murato, dont l’originalité est d’être en pierres vertes et blanches, dans un lieu isolé. Une halte s’impose, André mitraille avec son appareil numérique, et une dure journée commence.
Nous attendons la joyeuse troupe au col de Bigorno, (885m), certains(es) ont les traits tirés, c’est la grosse étape, la beauté des villages de Lento, de Canavaggia avec ses tombes en hauteurs. Nous entrons dans « La Castagniccia », le cœur de la Corse, pays de Pascal Paoli, le père de la nation Corse. Dans son village, Morosaglia, nous remplissons les gourdes et la réserve d’eau, il fait chaud, et c’est dur, particulièrement le dernier col : Bocca à Serna,(696m), et enfin, Piedicroce, il est plus de 18h. Bravo à Mimi et Nicole, qui a particulièrement souffert aujourd’hui.
Après la douche, l’apéritif, le repas bien mérité et enfin…, le lit.

Lundi 2, 4éme étape : Piédicroce - Corté, 97 km, dénivelé :1400 m
A 8h, nous sommes déjà prêts, voitures chargées, itinéraire étudié, Gilbert a remis sa genouillère, Francette sa minerve, et Nicole sa…., crème, les cyclos se dirigent vers le col d’Arcarotta, (819m) suivi de 4 autres : col San Gavino, (697m), col de La Forta, (834m), col de Casardo, (1094m) et enfin, col de San Cervone, (899m).
Après ce défilé incessant de montées et de descentes, nous plongeons vers Corté, capitale historique de la Corse, et ça descend pendant plus de 30 km.
Une fois arrivés, nous visitons la ville historique et sa citadelle du XV éme siècle.
Sur la Place Paoli, nous dégustons en terrasse, la traditionnelle Piétra avec de la charcuterie locale.

Mardi 3, 5éme étape : Corte - Porto, 105km, dénivelé : 1800 m
C’est reparti, mais du centre ville, c’est plus délicat, beau temps, mais beaucoup de vent.
Dès le départ, le col d’Ominanda, (654m), c’est dur pour les organismes ! Ensuite, les cyclos rentrent dans les Gorges de Santa Régina, un canyon au décor de western, avec des couloirs et des défilés en roches ocres ; ça souffle, peu de place pour se garer, et beaucoup de circulation, nous trouvons une place pour ravitailler nos « cow-boys », avant la longue ascension du Col de Vergio, (1477m), les photographes s’en donnent à cœur joie, il y à des cochons, des chèvres de partout, la montée est interminable, 38km en bosse et faux plat. Nous mangeons en terrasse à la station, sous le soleil, les parasols sont emportés par le vent.
Après le repas, enfin le col de Vergio, photos de groupes et de couples, nous repartons rapidement pour nous réfugier dans la foret d’Etone, sous les immenses pins Lariccio, aux troncs droits et interminables. Dans la descente, prudence, les cochons chèvres et vaches représentent un vrai danger, c’est simple, il y en a de partout.
Après les gorges de Spelunca, aux gorges ciselées de rochers rouges et verts, nous arrivons à Porto, avec sa tour génoise, ses allées d’eucalyptus et sa station balnéaire.
Les plus courageux montent jusqu’aux Calenche de Piana) la merveille du coin, (3éme crevaison de Günter !), ensuite tout le monde se retrouve à la plage pour un bain bien mérité, l’eau est à 22°, super !
Le soir, super repas, très fin, et partie de cartes pour les habitués.

Mercredi 4, 6éme étape : Porto-Calvi, 95 km, dénivelé : 885 m
Avant dernier jour du périple Corse, l’équipe ne semble pas trop faiblir. Le temps est menaçant, nous aurons de la pluie, les cyclos se sont fait une raison.
Après le col de la Croix, où nous profitons d’une vue magnifique, les cyclos descendent, bien protégés sous les coupe-vent, direction col de Palmarella, et encore des crevaisons, la route est en travaux.
Le vent est pénible, André, Florent et Gilbert s’arrêtent souvent pour des photos, comme pour retarder le départ proche. Avec les filles, en voitures, nous en faisons autant. Le dénivelé est moins important, mais ils doivent relancer en permanence, le vent les freine. Le repas est pris rapidement au golfe de Galéria, emmitouflés dans nos vêtements, nous languissons la fin de l’étape.
L’arrivée sur Calvi se fait sous le soleil, et le vent. La côte très ciselée, nous donnent de belles images de rochers dorés sous les écumes des vagues puissantes, et toujours ce bleu magnifique,……La Corse, quand tu nous tiens.
Arrivés à Calvi, nous visitons la Citadelle du XV éme siècle, 3000 habitants dans cette ville où naquit Christophe Colomb.
Nous prenons une Piétra sur le port, mais à l’intérieur pour une fois.
Nous ne mangeons pas à l’hôtel, mais dans un petit resto où nous dégustons une excellente soupe corse, avec les chants qui vont avec, ce qui grandi la nostalgie dans nos cœurs. C’est la dernière nuit, et demain, on démarre tôt !

Jeudi 5, 7éme et dernière étape : Calvi-St Florent : 92 km, dénivelé : 1150 m
Nous démarrons au lever du jour, la sortie de Calvi n’est pas triste, les voitures se retrouvent à l’île Rousse, détour sympa, mais involontaire, et après quelques conseils, nous retrouvons notre joyeuse troupe, la fatigue et le stress se font sentir, nous devons rentrer impérativement avant 15 h à St Florent. Après les premières difficultés, la pression retombe, surtout dans les pneus de Bernard A., dernière crevaison, une douzaine en tout, mais pas d’accident. La vue est toujours aussi belle, nous surplombons la mer de longues heures, et enfin, le désert des Agriates, (terres ingrates), univers pierreux, maquis et quelques bergers.
Après le col de Salvi, difficulté du jour, nous déjeunons au sommet, en compagnie des guêpes, et enfin, la dernière descente sur St Florent, nous avons le temps de flâner, nous arrivons assez tôt à St Florent.

La boucle est bouclée, tout au long de ce voyage, nous avons accompagné nos conjoints et nos copines et copains, passionnés de vélos, nous avons partagé leurs joies, parfois leurs souffrances, nous étions là pour l’assistance et le transport des bagages, et pourtant, nous avons vécu la même aventure.
Merci aux organisateurs, bravo à nos deux vétérans, Nicole et Mimi, qui n’ont jamais abandonné, malgré les difficultés, merci à tout le groupe de votre gentillesse, merci à la Corse.
Demain, nous reprenons le bateau…., pourvu que la mer soit calme !


Chantal, Yvonne, Marie-Claude et Marie-Thérèse

Photo A. Charignon (Pietra quotidienne) à Calvi, Corse