dimanche 2 juin 2002

Critérium du vieux cyclo Chabeuillois Dimanche 02 Juin 2002

Pour l’équipe n°14, cela ne se passe pas trop mal. Nous sommes déjà sur la deuxième boucle. Jean-Marc, pris d’une angoisse soudaine, me demande : “Y’a pas un délai à respecter par hasard ? “ J’extirpe la carte de route de ma sacoche, je la déplie, je lis : “Délai : 3 heures.” Il nous reste à peine trois quarts d’heure pour rentrer dans les temps. Nous sommes à 10 kilomètres de l’arrivée. Là, je sens que le lecteur se moque de nous. “10 bornes en trois quarts d’heures, facile”. D’habitude, oui. Mais aujourd’hui, il faut chercher notre route, trouver encore deux balises, s’arrêter au stop, mettre un pied par terre, relancer. Et il y en a des croisements dans la plaine de Chabeuil ! Photo n°3 : il faut noter ce qu’il y a écrit sur le panneau d’arrêt de bus. Jean-Marc fait une synthèse du texte et l’impasse sur les horaires.



Je mets le compteur en position chrono. Il reste 20 minutes pour rentrer dans les délais. Le parcours fait un crochet. La dernière balise sera sûrement ici. Non, rien. Nous repartons vers l’est pour un dernier crochet : on sent que les jeunes organisateurs connaissent toutes les ficelles du critérium. Si nous avions déjà trouvé la balise, nous pouvions rentrer directement à Chabeuil ! Mais là, obligés d’aller à “l’amandier”. On voit la balise, il reste 5 minutes. On sera en retard, c’est sûr. Comble de malchance, le vent du sud se lève et nous ralentit. Un dernier arrêt au stop à 20 mètres de l’arrivée. Et aucun contrôleur pour nous regarder mettre pied à terre ! Nous avons seulement 5 minutes de retard.

Mais le critérium n’est pas encore terminé : il faut subir le test mécanique et les jeux cyclos. Si la partie mécanique est facile, reconnaître des outils cyclistes de réparation, le gymkhana donnera des sueurs froides à quelques-uns. Essayez-donc pour voir ! Rouler épaule contre épaule avec une carte routière entre les deux équipiers.














Facile à expliquer, très dur à réaliser. 13 heures
. Soulagement
pour les jeunes organisateurs, toutes les équipes sont rentrées. 13 heures 30, repas dans la cour, sous les marabouts pour les participants ; dans le local du club pour le staff organisateur.











Repas de travail pour eu
x : il faut retrancher, additionner les points obtenus par les équipes et établir un classement.











15 heures : les jeunes apparaissent. L’angoisse est insoutenable chez les adultes. Lecture des résultats. Il y avait 16 catégories, donc chaque équipe termine première de la sienne. Au hasard : une équipe termine première dans la catégorie comportant “le plus de Jean-Pierre” : deux dans la même ! Autre catégorie : la “Dream Team” : Villefranche gagne, et de loin ! Chaque équipe est récompensée.




Les jeunes disparaissent quelques instants. Ils reviennent en cortège, portant avec précaution un gros paquet emballé dans une nappe blanche.

Etonnement dans l’assistance. “Qu’est-ce-que c’est ? ” Silence. Ils posent la chose verticalement sur le sol. Temps mort. Suspense. Jeanne et Benoît tirent sur la nappe : “Wouaouh” Tout le monde crie et applaudit à la vue de ces quatre trophées. Je suis sûr qu’aucun club n’a jamais reçu de coupes de ce gabarit-là. Imaginez un peu : cinq coupes traditionnelles empilées les unes sur les autres, une assiette de camping servant de socle stabilisateur, le tout maintenu par une tige filetée. Plus kitsch et plus encombrant, on ne fait pas, mais quelle rigolade ! Et n’y aurait-il pas un petit message ironique de la part des jeunes là-dedans ?
Ces trophées sont remis solennellement aux lauréats des catégories “phares”.






Une bonne journée ? A coup sûr, puisque même les équipes venues de loin tardaient à partir.
Deux certitudes : beaucoup de travail de préparation, une organisation au top.
Une question : Y aura-t-il une nouvelle édition ? Sous quelle forme ?

André Peyron, Cyclo Club Chabeuillois. (texte et photos)


Les organisateurs
André Peyron et Jean-Marc Debare