mercredi 10 octobre 2001

Séjour sur l’île de Beauté, du lundi 1er octobre au mercredi 10 octobre 2001

16 personnes étaient du vayage, réparties dans 4 voitures jusqu’à Marseille, port d’embarquement.
Les choses sérieuses vont commencer le mardi 2 octobre, jour de notre arrivée sur la Corse, et plus précisement à Bastia. Deux voitures suiveuses resteront avec nous pour le transport des bagages et des portes vélos, au cas où !
Des circuits proposés par Bernard nous ont fait découvrir les paysages sauvages du nord de l’île après avoir découvert en 1999 ceux du sud, très différents.
Visites successives du Cap Corse, des Agriates, de la Balagne, de la Castagniccia, Casinca-Fiujmorbu pour finir par une balade autour de Bastia. Un temps exceptionnel pendant ces 10 jours.
Logés et nourris comme des “princes”, ce que nous devons en totalité à notre secrétaire Claudette qui a brassé un boulot monstre pour contacter nos hôtes possibles afin de réserver un hébergement avec repas aux points de chute des circuits.
Comme en 1999, la Corse 2001 a été une réussite, bien aidée par un temps plus que clément, ce qui a permis à ceux qui aiment la baignade d’en profiter largement. Les compteurs accusèrent 675 km parcourus pour une dénivelée de 6700 m avec 23 cols gravis. Et en 2002, qu’est-ce qu’on fait ?

Mardi 2 octobre : Cap Corse

7h : débarquement du Kalliste. Le temps d’aller garer les voitures de Robert et Denis à l’IGESA, distant de 6 km du port, et malgré la grosse circulation, nous sommes vite de retour aux vélos avec la 309.

8h 30 : tout le monde enfourche sa monture pour sortir de Bastia où déjà la température affiche 22°. Après quelques kilomètres, la circulation est moins dense, le profil bosselé de la route en bordure d’une mer d’huile nous permet d’assister à un magnifique lever de soleil.
La chaleur se fait sentir peu à peu, on quitte les vêtements. Sans trop de difficulté, le col St-Nicolas (303m) est gravi : là, on assiste à un lâcher de chèvres sorties d’un camion. Le troupeau, seul, se dirige vers les hauteurs, en pleine nature.
Claudette a de la peine : elle jure de son mauvais choix sur ses pneus pleins ... on ne l’entend plus !

12h : Col de Sierra ( 365m) : arrêt pique-nique.
Miss Caillet râle ! Ca ne va pas ! Mimi et Alain décident de lui monter les deux roues de secours. Nadine laisse la Kangoo du matin pour enfourcher sa bicyclette.
A Centuri Port, très joli port, le café est bu en compagnie de “l’Amiral”, figure locale.
On repart : toboggans à répétition et magnifique bord de mer, côte sauvage avec ses roches vertes. Toujours en hauteur par rapport au niveau de la mer, nous voyons se dessiner en contrebas une plage de sable gris foncé. Puis, perché sur sa colline, c’est le village de Nonza, terme de notre première journée.
Repos bien gagné, il est 16h 30. L’hôtel Patrizzi et son personnel nous accueillent chaleureusement. Après la douche, visite de la tour et de l’église Ste-Julie, patronne de la Corse. Repas excellent, serveur “cool” puis dodo bien mérité.

97 km et 365m de dénivelée

Vendredi 5 octobre : Balagne, Centre, Corte

8h 15 : départ de l’Ile Rousse. Quelques kilomètres pour se faire les jambes et nous voilà dans le vif du sujet au village de Belgodère (311m). Nous allons enchaîner 17 km de montée avec le passage des cols de Casella (405m) et San Colombano (692m).
Paysages arides et villages perchés sur rochers. Le soleil est voilé, et nous sommes un peu gênés par les passages répétés de voitures d’un rallye ... et très étonnés de découvrir en bordure de route des petits feux allumés par la D.D.E. et laissées sans surveillance !
La descente est amorcée rapidement, il faut slalomer pour éviter les bouses qui jonchent le bitume. Ponte Lecchia passé, arrêt pique-nique juste avant Francardo, village où le café nous attend. Quelques sucres imbibés d’”EPO” et nous voilà repartis. En bas, on entend couler la rivière. Nous arrivons au Pont de Castirla, et dans une épingle à cheveux, nous atteignons le dernier col de la journée, le col d’Ominanda (654m), déjà gravi en 1999.
Belle descente sur Corte où l’Hôtel de la Paix sera notre point de chute, après

76km et 1200m de dénivelée.
La douche est bienvenue avant notre traditionnel tour de village. Nous sommes un peu déçus, les rues sont sales et les habitations délabrées. Mais la citadelle a fière allure et notre hôtel est super. C’est le principal !

Lundi 8 octobre : Casinca, Fiumorbu

8h 15 : le portail de l’hôtel est franchi, mais 500 mètres plus loin, crevaison de Nicole : faux départ ! Après deux kilomètres de belle route, nous bifurquons sur la droite et là, d’entrée, une superbe petite route qui monte, monte ... les souffles sont courts en début de randonnée, la machine est encore froide.
Paysage aride avec toujours ces nombreux petits villages dispersés. Col de Bigorno (885m) puis dans la descente, le ciel manque de soleil et s’obscurcit, mais pas de pluie.
Ouf, c’était dur, mais tout le groupe est passé.

11h 45 : les estomacs ont un petit creux et on choisit de combler cette lacune à Murato, avec, pour toile de fond, sa superbe église à trois couleurs. St-Florent : arrêt café avant d’entamer la dernière difficulté de la journée, le col de Teghine après le col de San Bernardino. Le sommet est bien embrumé, mais c’est à la force des mollets que la cime (536m) est atteinte. C’est dans un triste décor que nous effectuons le début de la descente sur Bastia : immense décharge à ciel ouvert et tous ses environs calcinés.
Arrêt du groupe : Bernard vient de casser un rayon. Le remplacement de la roue arrière s’impose car elle est trop voilée. Le pneu plein va bien nous dépanner : merci Claudette !
Traversée de Bastia dans une circulation dense puis arrivée à l’Igesa où de charmants petits bungalows nous attendent après.

81km et 1228m de dénivelée.
Concours de boules après le repas du soir, avec les triplettes Claudette, Mimi, Michel contre Denis, José et Alain. Dodo un peu tard mais, tant pis,demain c’est relaxe !

Alain Cordier