jeudi 30 août 2001

Quatre cols à plus de 2000 en Maurienne

C’est l’été, c’est même la fin de l’été, il est grand temps d’aller gravir les plus de 2000 mètres nécessaires pour l’homologation* de notre centaine de cols annuelle. Oui, mais cela devient difficile, il faut en trouver au moins un inédit pour André, moi, je les préfère pas trop “fracassants” et tous, nous rêvons de petites routes ou chemins sauvages, loin des camions et près des cimes.
Destination la Haute Maurienne : deux cols qu’André n’a pas encore faits et qui ne semblent pas trop techniques : les cols du Fréjus et d’Arrondaz au départ de Modane. Et un classique, le col du Mont Cenis, mais par une voie forestière et avec, dans la foulée, celui du Petit Mont Cenis.
Premier jour donc, tôt le matin, nous enchaînons les lacets jusqu’à la station de Val Fréjus. Pas trop de voitures et un petit air de montée à l’Alpe avec les lacets numérotés. Dès la station franchie, nous sommes sur un chemin, dans la gorge qui conduit au Lavoir. C’est très roulant et les randonneurs pédestres sont de l’autre côté. A la sortie des gorges, nous prenons à gauche, laissant à droite le chemin du Mont Thabor et du col de la Vallée Etroite. Là, dans l’épingle, c’est bien trop raide pour moi, je monte à pied jusqu’aux chalets, après ça roule mieux. Mais dans le pas du Roc, entre les barrières rocheuses, les gros cailloux ne sont pas très accueillants, je pousse encore. Les jeunes passent, André prend des photos. Voilà le beau vallon terminal, on devine le col au fond ... Le chemin descend presque à la fin, nous arrivons à toute allure au sommet : du col, nous avons une vue très étendue sur Bardonnechia, et les cols italiens !
Balade à pied sur la crête pour les grands, bataille de boules de neige pour les jeunes !
A la descente, petit détour facile par le col d’Arrondaz, sommet des pistes de la station. Retour par le même itinéraire avec une petite variante VTT pour les jeunes qui franchissent le pont de pierres de la chapelle Notre-Dame du Charmaix.
Deuxième jour, après une nuit au camping de Termignon, nous partons à travers le village à la recherche du chemin du Petit Bonheur. Raide, très raide, au départ, ce vieux chemin, ancienne voie vers Lanslebourg. Nous le quittons dans la forêt et prenons la piste forestière du Replat des Canons. Plus de goudron mais un chemin bien doux et pas trop pentu par lequel nous nous élevons régulièrement au-dessus de Termignon. A chaque épingle, la Dent Parrachée apparaît plus nettement, les glaciers de la Vanoise étincèlent à travers les arbres. Nous parvenons sans peine à l’abri ONF du Replat des Canons, où nous goûtons en compagnie d’un groupe de vététistes.
Maintenant la piste monte et descend en limite de forêt et d’alpages jusqu’à la Ramasse où nous retrouvons la grande route. Encore un kilomètre de goudron et nous voilà au col ! Le lac est bleu, les épilobes roses, les alpages ont une douce odeur sucrée. Nous décidons de faire le tour du lac avant d’attaquer le dernier col : vite, vite sur la route, vite, vite, loin de la foule des magasins de souvenirs pour arriver au bout du lac. Descente sur le barrage en dérapages dans les graviers pour Dimitri, plus calme pour les autres. Nous traversons et retrouvons un beau chemin bâti qui contourne les fortifications et nous conduit au-dessus du lac dans les rhododendrons.
Après le repas, le chemin du Petit Mont Cenis est interminable, peu de pente mais des caillasses inconfortables. Les fesses endolories, nous atteignons enfin la ferme et le col. Le retour passe plus vite même si ça saute toujours autant. Et nous croisons un chasseur de cols aperçu à Vesc à la Concentr’ du 15 août ! Les Alpes sont petites ! Descente très rapide par la route jusqu’à Lanslebourg, la circulation n’est pas trop dense, nous continuons sur le goudron jusqu’au camping. Et voilà ! Quatre cols dans la sacoche !

Michèle Sassoulas

* homologation par le Club des Cent Cols : pour en être membre, il faut avoir franchi à vélo cent cols différents dont au moins cinq à plus de 2000m. Ensuite, on envoie chaque année sa liste de cols, avec encore cinq cols d’altitude par centaine franchie. C’est un jeu passionnant et très motivant : on devient vite “accro” et on s’améliore beaucoup en cartographie !

mardi 21 août 2001

MER - MONTAGNE 2001 Royan - Col du Béal

Quelques instantanés :

2ème étape : “Une nuit dans la paille, Brigitte ?”
Départ de Chenac à 8h, le temps est légèrement voilé, mais la journée s’annonce de bon augure. Première halte au village de St-Genis de Saintonge : photo de l’église du XIème siècle, mais pas de café ouvert. Nous poursuivons sur Jonzac : ici pause café, nous découvrons que c’est une ville thermale. Puis direction Barbézieux, au milieu des vignes, nous sommes dans la région du Pinaut des Charentes. Parcours assez vallonné, mais sympa au milieu de grands champs de tournesols. Courses à Barbézieux pour le repas de midi que nous prenons au village suivant, Blanzac, devant l’église XIIème dont l’intérieur est peint de jolies fresques. Direction Villebois-Lavalette, village perché surmonté des ruines de son ancien château fort.
Premier incident : la chaîne se met à sauter : la réparation est rapide, il suffit de supprimer un maillon ! Nous poursuivons sur Nontron, le temps devient de plus en plus menaçant, le grondement de l’orage semble nous courir après ... En passant devant une grange, nous décidons de nous y abriter un instant. A peine une minute après, un violent orage éclate, nous bloquant là pour la nuit, d’après moi ... Mais Brigitte ne se voit pas passer la nuit dans cette grange et après deux heures d’attente, la pluie cesse et nous repartons vers Notron où nous arrivons à 19h. Vu le peu de choix pour les hôtels, nous nous dirigeons vers un logis de France où nous sommes bien accueillis.

4ème étape : Château, orgues, barrage et... côte à 9% !
Départ de Chamboulive à 8h 15. Le temps ce matin est plutôt frais après les pluies de la nuit. Direction St-Augustin et première pause café dans un bistrot tenu par une mamie qui s’empresse de faire chauffer l’eau sur le gaz. Après ce bon café, nous admirons l’église, nous prenons des photos et nous continuons sur Sarran, village dont le maire est Bernadette Chirac et qui abrite le musée du Président. Nous aurions bien aimé le visiter, mais cela nous aurait retardés ... Ce sera pour une autre fois ! Nous arrivons à Egletons, nous faisons nos achats pour midi. Nous suivons la direction Neuvic, en fond de vallée, devant les ruines du château de Ventadour. Ca remonte sur Neuvic : pause repas devant un petit garage avec, comme enseigne, un vieux vélo pour indiquer qu’ici, on répare aussi les vélos. Nous espérions dépasser Bort-les-Orgues ... mais pour la suite de l’itinéraire, trois solutions se présentent : je pense choisir la meilleure, en tout cas, c’était la plus jolie ! Descente sur le pont de Verjenoux pour passer la Dordogne et remontée sur Chapignac (ouf, ouf !), il faut signaler que la fraîcheur matinale a fait place à une chaleur orageuse. Enfin descente sur Bort-les-Orgues : nous admirons bien sûr les orgues de basalte mais aussi la ville dont la principale industrie est la tannerie. A la sortie de la ville, nous passons sous un impressionnant barrage hydroélectrique. Et voilà qu’après les photos et la contemplation de l’ouvrage, nous nous apercevons que la route soudain s’élève, s’élève et monte jusque là-haut, plus haut que la barrage ! Arrivée au sommet, Brigitte constate qu’on a fait du 9%. Hôtel en vue, arrêt obligatoire, douche réparatrice et à table pour déguster une tête de veau, spécialité de la région !

6ème étape : le Col du Béal, après une nuit de tempête !
Après une nuit mouvementée, perturbée par un violent orage (il fallait s’accrocher à la tente pour ne pas se faire emporter par la tempête !), nous remballons tout notre équipement et direction Bertignat puis Vertolaye, au pied du col du Béal. Là, nous nous arrêtons au bistrot du coin pour un café, et le patron a la gentillesse de garder tout notre barda (sacoches et tente bien humide) pour nous alléger au maxi, vu les deux chevrons sur la carte !
C’est avec un tandem tout léger, léger que nous commençons notre ascension : la montée est plutôt dure jusqu’à St-Pierre-la- Bourlhonne. On se retrouve dans les bois et Brigitte a même le temps de repérer de magnifiques bolets (je me dis : “on doit monter doucement !”). Enfin, le col est en vue, il y a une maison au sommet, ça y est ! Arrêt devant la pancarte : Col du Béal, altitude 1390m. Photos souvenirs et coup de tampon sur les cartes de route. On envoie les cartes d’arrivée à M.Charles Rolland, et on redescend ravis d’avoir réussi notre périple !

Quelques chiffres :
14 août : Valence-Royan, 640km, en voiture de location, le tandem dans le coffre.
Royan - Chenac, 30km
15 août : Chenac - Nontron, 130 km
16 août : Nontron - Chamboulive, 125km
17 août : Chamboulive - Bort-les-Orgues, 95 km
18 août : Bort-les-Orgues - St-Amant-Roche-Savine, 120km
19 août : St-Amant-Roche-Savine - Col du Béal - St-Pal-de-Chalencon, 30km et 94 km
20 août : repos chez nos amis
21 août : St-Pal-de-Chalencon - Valence, 146km
Total 770km, j’avais prévu à peine 600km !

Denis Barneron

Les randonnées Mer-Montagne :
C’est simple, il faut relier un point en bord de mer à une arrivée en montagne. Trois mers, sans départs déterminés et cinq massifs montagneux avec des arrivées, elles, bien déterminées.
Deux exemples : notre premier parcours en 2000 : Sète - La Chapelle-en-Vercors (Méditerranée - Alpes) ou notre second en 2001 : Royan - Col du Béal (Atlantique - Massif Central). L’itinéraire est libre. On peut aussi faire Manche - Jura ou Atlantique - Vosges ou Méditerranée - Pyrénées ou ... Seule contrainte : la distance à vol d’oiseau entre le départ et l’arrivée doit être supérieure à 200 kilomètres.
L’homologation se fait à partir du carnet de route à faire tamponner et de cartes de départ et d’arrivée à poster au délégué fédéral.

dimanche 12 août 2001

Semaine Fédérale de Crest du 5 au 12 Août 2001


Les Chabeuillois montent leur tente.

Ravitaillement de Chabeuil
le marcheur géant du Club de marche de Chabeuil


Les bénévoles s'activent, pour accueillir des milliers de cyclotouristes
affamés et surtout déshydratés par une chaleur torride !!!


Les Jeunes de le Semaine !

La danse officielle du Club Jeunes!

Interview d'un jeune cyclotouriste chabeuillois (Sylvain)
par les animateurs de la soirée du Club Jeunes,
au sujet des Critériums.


Le défilé de clôture de la semaine.

Même Obélix a fait le défilé !

Les grands aussi peuvent participer à la Semaine Fédérale !!!

Récit de la SF (par un Jeune)

Au camping, nous étions 6 jeunes sur deux emplacements côte à côte : Jeanne, Marianne, Jérémy, Daniel, Lénaïc, et moi. Michèle et André nous "encadraient".

Le Lundi, nous sommes partis au Club Jeunes, lieu de rendez-vous pour le départ des circuits. Nous y sommes arrivés à 8 h 30, mais le départ ne s'est fait que vers 10 h. Nous étions accompagnés par deux moniteurs.
Le circuit s'est très bien passé ; nous avons pédalé sous la chaleur, dans le sud de la Drôme.
Après le repas du soir, je suis reparti chez moi pour y passer la nuit car le lendemain j'étais bénévole au ravitaillement de Chabeuil.

Le Mardi, à Chabeuil, ont défilé près de 8000 cyclotouristes de 7 h jusqu'en fin d'après-midi. C'est impressionnant de voir tant de cyclos et tous les bénévoles qui s'activent pour les ravitailler ! Le soir, on m'a ramené à Crest en voiture, car j'avais eu très chaud en faisant la circulation à la sortie du stade ! Quel soleil de plomb ! Le soir nous sommes allés au Club Jeunes, où se tenait le journal de l'info : une sorte de résumé de la journée des jeunes, avec des interviews, la météo du lendemain… Ensuite, il y eut un karaoké, avec une dizaine de jeunes "cyclochanteurs" et deux jeunes "chanteuses espoir". Le clou de la soirée fut le show de Ben Jackson, la réplique officielle de Michael Jackson !

Le Mercredi, les circuits allaient en Ardèche. Jérémy et moi sommes partis de bonne heure (6 h). Lui, fit le grand parcours (210) et moi le 184, car il comprenait plus de cols. En effet, je chasse les cols, mon centième fut le dernier de ce parcours, le Col des Quatre Viaux ! Les copains et moi nous sommes retrouvés par hasard sur le retour du parcours à Livron. Ils étaient accompagnés par deux très sympathiques moniteurs : Jérôme et Daniel !
Le soir, nous sommes allés au club Jeunes. Puis ensuite on était invité chez Jean-René, un copain qui habite sur les hauteurs de Crest. C'est dur de monter chez lui après une journée de vélo dans l'Ardèche !

Jeudi, c'était la "journée de repos", avec un pique-nique au parc de Lorient. Cette journée de repos n'en fut pas une (92km). Heureusement que l'ambiance était bonne avec Jérôme et Daniel ! Il pleuvait et nous sommes pourtant passés par le plateau de Marquet. On s'est quand même arrêté pour prendre un "ravitaillement" chez moi à Châteaudouble. Pour le casse-croûte de midi, nous nous sommes abrités sous un des toboggans du parc. On était serré comme des sardines… Au retour, nous avons visité une fabrique-musée de figurines militaires. C'était très intéressant : le passionné qui réalisait ces figurines avait beaucoup de patience, car il est très long de confectionner ces petits soldats miniatures.
Le soir, j'ai été invité au journal de l'info, pour parler des critériums ! J'ai du être assez bref car un " exposé" sur le dopage avait été présenté auparavant.

Le Vendredi, on a fait le "circuit du Vercors", 108 km. Le circuit passait par Die et rejoignait Beaufort par le Col de la Croix. A la descente du col, mon jeu de direction s'est desserré ; heureusement le vélociste de Beaufort a pu arranger cela, malgré cinq gros “pètes” qu'il a faits sur le cadre du vélo, en lachant sa clef !!! Le soir, comme d'habitude, on est allé au Club Jeunes. Il y avait le traditionnel et fabuleux journal de l'info suivi d'un film en DVD, que l'on a visionné sur grand écran ; c'était sympa !

Le Samedi, et oui déjà Samedi, on se disait que la semaine était passée très vite et que l'on se quittait presque déjà. On est allé à Saint-Nazaire-le-Désert, sous une chaleur digne du Désert… Le soir, c'était la "Méga Teuf" (soirée de clôture des Jeunes de la SF). On s'est bien amusé !

Le Dimanche, tous les cyclotouristes se sont rassemblés par ligue sur le stade de foot de Crest. Nous avons ensuite défilé jusqu'à Aouste. Puis on est retourné à Crest par la même route en croisant une file continuelle de cyclotouristes ; quand on revenait à Crest, l'arrière du peloton en sortait ! Sur le bord de la route des centaines de Crestois et de touristes nous acclamaient !
Après le repas de midi, ce fut l'heure de démonter les tentes… et de retourner chez soi. J'ai trouvé cette semaine très intéressante, du fait de rouler avec des cyclotouristes venant de toute la France et même de plus loin…
Il y a autre chose qui était bien tout le long de cette semaine, c'est la permanence : on y trouvait des quantités de pièces à bas prix, des stands qui proposaient de la documentation…
Vive la Semaine Fédérale !!!

Sylvain

P.S : Un p'tit conseil pour ceux qui voudraient aller à la S.F. 2002 à Quimper : apportez un bon carnet d'adresses car l'on se fait beaucoup d'amis !!!