samedi 23 juin 2001

Week-end VTT des Jeunes de Drôme - Ardèche à Ucel (07) 23-24 Juin 2001


Ici, la troupe au Château de Boulogne (07).

Près de la table d'orientation du Rocher des Combes.

Cours de mécanique grâce à la crevaison d'Axel.

A la recherche du chemin oublié.

Sous ce pont coule le Saudron.

Méga top le VTT à Ucel !!! N'est-ce-pas Loïc?

Dédé dit "The Fly" un de nos accompagnateurs du week-end.
Il est aussi Moniteur Fédéral VTT.

mercredi 20 juin 2001

Sortie annuelle du cyclo cool 2 jours à Viviers du Lac (Savoie)

Mercredi 20 juin 2001 : très beau temps
Arrêt des voitures aux environs du Bourget du Lac pour se dégourdir les jambes et en profiter pour déguster gâteaux et petits noirs offerts gracieusement par nos féminines en nombre : 11 pour 18 participants. Arrivée à Viviers où nous sommes très chaleureusement accueillis par nos hôtes.
Récupération des vélos et sans transition, le derrière sur la selle et nous voilà partis pour un parcours long de 75 km concocté par Roland. Nous longeons le Lac du Bourget, entrons dans Aix-les-Bains, puis c’est la Biolle et ça monte dur jusqu’au Col de la Chambotte (650 m). Vue superbe sur le plan d’eau. Visite obligatoire de Chinchieux, village typique avec son pont qui enjambe le canal où les bateaux bondés de touristes nous saluent à chaque passage. Pique-nique avant l’Abbaye de Hautecombe où nous savourons notre rituel café. En avant pour la dernière ascension de la journée, le Col du Chat (633 m) et c’est la pause-photo pour figer “l’exploit” devant le panneau.
En bref, randonnée d’une beauté exceptionnelle où le paysage fait alterner l’eau, les prairies, la forêt et les sommets rocheux.
Repas du soir copieux et très cyclo pris au restaurant de l’hôtel, puis “dodo”.

Jeudi 21 juin 2001 : le soleil est toujours des nôtres !
Petit déjeuner puis départ en voiture pour Albens, où nous prendrons le départ pour un périple de 76 km. Jolie montée jusqu’à Cusy puis c’est le Pont de l’Abîme. Impressionnant et vertigineux de traverser ce pont étroit ! On ne voit pas le fond des gorges mais on entend le grondement sourd de l’eau dévalant les rochers ; c’est un endroit où les accros du saut à l’élastique doivent faire monter leur taux d’adrénaline.
Mais revenons à la réalité car de suite la grimpette s’annonce rude. Si rude que quelques lacets avant le Col de Plainpalais (1173 m), des cyclos s’arrêtent pour reprendre des forces. Ouf ! Nous voilà en haut tout transpirants.
Le pique-nique est le bienvenu pour nos organismes qui ont souffert. Reprise des “bécanes” et bientôt les cols se suivent : La Féclaz (1340 m) avec des névés sur les pics environnants, le Mont Revard (1531 m) d’où nous avons un joli point de vue sur toute la vallée.
Retour tranquille jusqu’à notre point de départ du matin. Reprise des voitures surchauffées laissées au parking. A la demande générale, nous prenons un pot ensemble avant de nous quitter pour Chabeuil, et c’est l’occasion de féliciter Roland pour ces deux circuits exceptionnels de beauté, ainsi que Claudette pour le choix de notre hôtel-restaurant et son travail de trésorière. Et que l’année prochaine, on renouvelle cette bonne idée !

Alain Cordier

vendredi 1 juin 2001

Cyclo-camping 2001

Chaque année, je réalise un voyage en cyclo-camping et en solitaire : chacune de ces randonnées dure une grosse semaine. Pour le voyage 2001, j’ai privilégié les contrastes : départ et arrivée à Chabeuil, visite du Bugey, du Jura Suisse, ensuite cap à l’ouest par le haut de la Bresse et retour par les Monts du Lyonnais. Une balade de 1135 km en 8 étapes : on pourrait appeler cela du raid cyclo-campeur !
Je vais essayer de décrire ce voyage au travers d’un moment important de la journée du cyclo-campeur : l’arrivée au camping, une sélection des meilleurs “morceaux”.

1ère étape : A Belley, mon compteur indique 170km, c’est déjà très raisonnable comme distance et j’ai déjà bien le sentiment d’être parti. Seulement voilà, pas de camping au pays ... Je dois encore rouler 17 km pour atteindre Culoz. Il n’est pas trop tard, le soleil est encore haut dans le ciel. Comme le camping est en bas de la ville, je fais les courses au passage. Arrivée à l’accueil, choix de l’emplacement, montage de la tente, douche : aujourd’hui, tout cela ne m’a pris qu’une demi-heure. Maintenant, j’ai du temps ... Cool !

2ème étape : 89 km seulement. Il faut dire que j’ai passé trois heures intenses dans l’ascension du Grand Colombier. A 15 h, je suis à l’entrée du camping de Bellegarde-sur-Valserine : il se situe dans la zone commerciale en contrebas de l’autoroute. Pas très bucolique comme lieu ! Il est encore tôt, alors je décide de continuer. Une heure plus tard, j’atteins le sommet de la colline où se situe le camping municipal de Champfromier : la pelouse est fraîchement tondue, pas de tente, personne au bureau. Visiblement la saison n’a pas encore commencé. Un WC et un robinet fonctionnent. Le confort est suffisant pour décréter que l’étape se termine ici. Camping désert et gratuit.

4ème étape : A Salins-les-Bains, je dois sortir le poncho. Une heure de sauna et la pluie cesse. Je ne sais pas trop où sera l’étape du jour. J’avais vaguement prévu d’aller à St Jean-de-Losne, ville de mariniers, pour le contraste. Amusant de passer de la montagne à la batellerie. Mais c’est encore loin et dans cette direction le ciel est terriblement menaçant. Les nuages noirs écrasent la Bresse. Je vois l’orage se diriger vers moi avec une certaine angoisse. Non pas que la situation soit dangereuse et désespérée, simplement le confort du camp va en prendre un coup. Monter la tente sous la pluie est un “must” parmi les désagréments du cyclo-camping. Je pédale sans conviction, sans but presque. Une petite descente ; je franchis le Doubs. Et là, à gauche, un panneau miraculeux : “camping à 100m”. De grosses gouttes de pluie dessinent des ronds dans les flaques d’eau. C’est l’annonce d’un orage imminent. Pas un dixième de seconde d’hésitation : je fonce.
Passage éclair à l’accueil : “je vais monter la tente et je reviens”. 10 secondes pour voir où je m’installe : près de cet arbre, pour caler le vélo. 30 secondes pour déballer les piquets, 2 couvertures de survie, 5 pinces à linge, la tente intérieure, le double-toit. 2 minutes 30 pour assembler le tout, et c’est le déluge. Vite une couverture de survie pour protéger le vélo et les sacoches. Les pinces à linge servent à la maintenir sur le vélo quand le vent souffle.
Je retourne à l’accueil. Je discute une demi-heure avec le propriétaire de la pluie et du beau temps, mais aussi du “changement de mentalité des campeurs”.
Il pleut toujours. Je suis obligé de mettre l’imper pour aller à la douche, pour ne pas me mouiller bien sûr. Ce camping providentiel est situé sur la commune de Petit-Noir.

7ème étape : Des cols, des cols, des cols. Ajoutons à cela un itinéraire tarabiscoté qui rend la navigation délicate. Une journée de légende. Je suis à Vaugneray, dans la grande banlieue lyonnaise. J’ai parcouru déjà une bonne distance et il se fait tard. La lumière est sublime. La ville de Lyon est jolie sous cet éclairage. Jolie, surtout de loin. Je tourne un bon moment dans Vaugneray. Rien. Pas de camping. Et m.... . Il va falloir rouler encore. Il est 18 heures. M.... ! M.... ! Ras le bol. Et pas de salut avant Yzeron. J’avais repéré, en établissant mon parcours, quelques zones délicates à franchir du fait de campings trop espacés. Cela rendant l’étape ou trop courte ou trop longue. Bon là, c’est clair, je m’oriente vers une étape trop longue !
13 bornes pour atteindre Yzeron. Et ça monte. 19 h 30 j’arrive au village. Rien ? Juste une vague indication de caravaning, inintéressant pour moi. Je fais le plein d’eau car je vois le spectre du bivouac sauvage se profiler dans mon horizon. En montagne, cela serait sympa, mais dans cet environnement à l’habitat relativement dense ? Bof.
Je décide de rouler jusqu’à la nuit. Je franchis le Col des Brosses à 20 h 15. La lumière est encore plus belle qu’à Vaugneray. Mais ce n’est vraiment plus mon problème. En face, apparaît St-Martin-en-Haut : 3 à 4 kilomètres à vol d’oiseau. Seulement entre le col et le village coule une rivière. Et depuis le temps, elle a creusé une sacré vallée. Descente, remontée. Quand j’arrive à St-Martin, le soleil disparaît derrière la montagne.
A un carrefour, un panneau m’indique l’existence d’un camping et sa direction. C’est un peu comme la découverte d’une fontaine en plein désert. Ou plus exactement la découverte d’une pancarte indiquant : ” fontaine à 10 km”. Le panneau m’invite à suivre un sens unique. Je visite ainsi le bourg. Typique, mais la nuit commence à tomber. Me voilà au giratoire de sortie. Plus d’indication. Où aller ?Au fil des voyages, le cyclo-campeur acquiert un certain flair, un sixième sens, ou simplement une capacité à faire preuve de logique malgré la fatigue, comme on veut.
Généralement, les campings sont installés sur des terrains pas trop pentus. Donc je prends la seule route qui semble aller vers du plat. Au bout d’un kilomètre d'ascension, je trouve enfin l’indication... camping 500 mètres. Je vois même les caravanes.
Mais la journée n’est pas encore terminée. Ici, on ne peut payer sa place que par chèque. Le gestionnaire convient qu’un chèque de 22,50 F, c’est un peu idiot. Réflexion intense. Il est décidé que je peux finalement régler en espèces. Mais je ne dispose que d’un billet de 100 F. Il ne peut me rendre la monnaie puisqu’il n’a que des chèques dans la caisse du camping. Le gérant se lance alors dans une habile manoeuvre comptable et change mon billet avec de la monnaie de la caisse du bar. De la sorte je peux acquitter ma place au trésor public (c’est un camping municipal).
Ouf ! Je vais enfin pouvoir monter la tente. Il est déjà 21 h !
- Ah, j’oubliais, et pour la douche ?
- Et bien ici, elle fonctionne avec des jetons. C’est 5 F.
- En chèque ou en espèces ?
- En liquide, ce n’est pas la même caisse.”
Re-ouf ! Il me semblait tout de même que payer sa douche en liquide, c’était logique, enfin ça coulait de source.

André Peyron