dimanche 22 juillet 2001

Brevet de Randonneur Alpain (2001)

Pour ce troisième BRA, je prévois mon départ de Grenoble à 3h du matin. Donc, réveil à 0h30, direction Grenoble, Palais des Sports. J’arrive à 2h, je croise la deuxième vague de cyclos : lumière palotte à l’avant et feu rouge clignotant à l’arrière. Le temps de monter le vélo, de m’équiper, de retirer ma plaque de cadre, de prendre la petite collation offerte par les Cyclos Grenoblois, me voilà dans les starting-blocks du départ ...
Dernière vérification de l’éclairage et, à 3 heures sonnantes, les barrières s’ouvrent pour les 260 km du BRA 2001 !

Etre équipé d’une lampe frontale en plus de l’éclairage, cela permet de contrôler la vitesse et les bas-côtés. Nous roulons assez vite : environ 25 à 28 km/h dans une ville endormie. La sécurité est assurée par la Gendarmerie à chaque carrefour. Après Vizille, nous sommes dans la nuit, au clair de lune. Le peloton reste étiré mais sans cassure, cela fait comme une guirlande de cyclos partant à l’assaut des sommets.

A Bourg d’Oisans, le jour commence à pointer, la Rampe des Commères est gravie sans aucun commérage ... et nous voilà à La Grave. Les cafés sont pris d’assaut par cette horde de cyclistes affamés de brioches et de croissants. Repartis à l’assaut du Lautaret, nous ne pouvons rester insensibles au spectacle du glacier de la Meije sous les premiers rayons du soleil. Arrivée au col, un peu de repos et direction le Galibier : la montée s’effectue au train du cyclotouriste, c’est-à-dire de 8 à 9 km/h, tout en savourant le panorama exceptionnel qui s’offre à nous. A 9h15, c’est l’arrivée au contrôle au pied du mémorial de Henri Desgrange. Ce “ravit” est copieux et l’accueil très chaleureux. Il reste encore à gravir le dernier kilomètre avant le col : c’est la partie la plus dure (est-ce les plus de 10% ou le casse-croûte trop copieux ? ).

Descente sur Valloire, petite remontée du Télégraphe, et descente sur St-Jean de Maurienne pour le ravitaillement de midi. Surprise : j’y retrouve des cyclos de Montmeyran, des Crestois et des membres de l’ASPTT de Valence : ils repartent car ils ont une heure d’avance sur moi, ils sont partis à 2h ce matin. Je me restaure et je repars vers le col du Mollard : il est 12h30, la chaleur est bien là, la montée aussi, bref, je mets tout à gauche et j’y vais tranquille ... au cours de la montée, la salade de thon commence à se faire rappeler à mon bon souvenir ... enfin, j’arrive à Albiez-Montrond. Un ravitaillement est proposé, là, c’est plutôt la soif qu’il faut apaiser ! Nous refaisons le plein des bidons et des ... bonhommes et nous descendons sur St-Sorlin d’Arves, au pied de la Croix de Fer. Là, les cyclos sont tous au bistrot ou attroupés autour des fontaines à se rafraîchir. Moi, j’en profite pour faire refroidir mes pieds car ils sont en surchauffe.

Puis me revoilà parti à l’attaque du dernier col, c’est là que commence vraiment la galère des cyclos. Sous un soleil de plomb, c’est l’hécatombe chez les cyclotouristes, voire la Bérézina, mais dans la chaleur ... il y en a de partout ... sur les bas-côtés, sur la route, poussant le vélo ... Moi, c’est pareil, un coup sur le vélo, un coup à côté, mais j’arrive au col et là, surprise : un caméraman avec un type équipé d’un micro et qui me demande mes impressions “à chaud” ! Je ne sais pas ce que j’ai raconté, mais ils avaient l’air ravis d’en avoir eu un “bien cuit”. Après cela, le “ravit” est bien fourni, ce qui permet de se refaire une petite santé.

Redescente sur le barrage de Grand-Maison. Quelques remontées assassines surprennent bien des cyclos avant de rallier Bourg d’Oisans. Pour rentrer, des groupes se forment mais les volontaires pour les relais sont rares ... je donne donc mes dernières cartouches pour rentrer. La côte d’Uriage, celle-là aussi, on la ressent dans les jambes ! Ce n’est qu’un faux-plat de 2 km mais quand même, quand on est cuit , on est cuit ... Uriage ... descente sur Grenoble ... arrivée au Palais des Sports à 18h 15 ... après plus de 15 heures de vélo ! Ca y est, l’objectif est atteint, vidé physiquement mais la tête pleine de sensations ...

Ce BRA fut le plus dur, c’était mon troisième, avec une préparation sans doute pas “au top”, avec la semaine fédérale qui fractionna l’entraînement. Mais je voudrais faire partager cette aventure extraordinaire au club, car si moi, je l’ai fait avec ma carcasse, d’autres devraient le passer sans problème ... seulement, il faut le vouloir !

Denis Barneron

* BRA : Brevet de Randonneur des Alpes. Créé en 1936 par Gustave Darchieux, qui s’associe en 1937 avec Antoine Biboud, le fondateur des cycles Libéria. Dès 1938, les C.T. Grenoblois reprennent le flambeau. En 1945, l’alternance des sens est mise en place. A partir de 1953, la manifestation devient bisannuelle, elle a lieu les années impaires. En 1977, le super-BRA est créé : 300km et 5400m de dénivelée, pour cyclos entraînés et motivés seulement ! Cette super randonnée a lieu tous les 4 ans, dans le sens Croix de Fer - Galibier - Lautaret. 1983 est l’année record : 6000 participants. L’avenir du BRA semble assez sombre, les préfectures rechignent à donner les autorisations.

* Henri Desgrange : premier recordman de l’heure, en 1893, avec 35,325 km. Créateur du Tour de France en 1903.

dimanche 15 juillet 2001

Semaine Jeunes à Poitiers (2001)


Dès le lundi soir on étudie les parcours possibles

Serge le moniteur, crève ; toute l'équipe se précipite pour l'aider.

Dans la forêt de Moulière. Au milieu de la route !!!

Oui, oui c'est à cet endroit que l'on s'est trompé !!!

Stéphane donne le tempo avec son Jambé

Sortie au Futuroscope le Jeudi

Sortie au Futuroscope le Jeudi

Sortie au Futuroscope le Jeudi

Séquence Culture à 732 La Bataille

Jean-René Danichou Jeanne Richard Florent Céline André Jérome
Jérémy
Arnaud Marianne Antoine Damien Sylvain Moumoune Serge Bibi
Bernard Thomas Petit Pimouce Céline Stéphane Eugénie Marie Jean-Guillaume
La randonneuse de Bernard Le VTT de Jean René

Thomas dirige le dernier entraînement des Jeunes Rhône-Alpains

Guillaume sous la corde. Il a encore de la marge l'acrobate !!!

P'tit Déj

mercredi 11 juillet 2001

Voyage itinérant

Fauconnières, 6 h 45, le 11 juillet 2001, notre équipe de 8 cyclotouristes est au complet. Ce Voyage Itinérant* à vélo est une première pour la majorité d’entre nous. Nous devons rouler sur 250 km minimum en 3 jours minimum. Chacun a minutieusement choisi, pesé, plié son paquetage ; autonomie oblige.
Le choix de notre itinéraire en boucle s’est porté sur les hauts plateaux de l’Ardèche en quête de fraîcheur. Et pour commencer notre ascension, une mémorable côte : celle de Lépine à St-Jean de Muzols ( ? %) !
Nous déjeunons à Lalouvesc, puis repartons jusqu’à St-Jeures (Haute Loire) pour notre première nuitée en gîte d’étape. “Pas de problème d’insomnie ! ! “
12 juillet. La traversée matinale du massif du Meygal remplit nos mémoires visuelles et olfactives. Contemplation.
St-Front : typique village de granit posé sur un plateau semi-désertique suivi de son lac. Au pied du Mont Mézenc, nous franchissons la ligne de séparation des eaux à la Croix de Boutières pour replonger sur la forêt de Bonnefoy. Arrêt casse-croûte. 30 minutes - plus rien dans les sacoches.
Aussi, au bord du lac d’Issarlès, ce n’est pas tant la beauté du paysage qui nous impose un arrêt mais surtout une puissante fringale qui s’empare de Robert et moi-même, transformant mon humeur du moment ! Rassasiés, nous redescendons sur le barrage du Gage puis contournons le Suc de Bauzon.
Et pour finir notre étape de 100 km, une dernière montée interminable de 3 km pour aller nous percher dans le gîte d’Usclades : “Les chats perchés” où un festin “fait maison” nous attend.
13 juillet. Nous nous laissons agréablement glisser sur les pentes douces des cols de Mézilhac, des Quatre Vios, de Miraud, de la Fayolle. Nous laissons la fraîcheur et l’odeur des foins derrière nous. Nous traversons le col de l’Escrinet pour rejoindre le plateau du Coiron où règne une chaleur accablante. Nous y apprécions l’ombrage des quelques rares feuillus pour notre dernier pique-nique.
15 h. Nous poursuivons notre périple en direction du col de St-Alban sous un soleil de plomb. Le bitume colle aux pneus - pas d’air - silence entre nous - les gourdes se vident.
Ouf. Dernière pause en terrasse à La Voulte. Notre voyage se termine. De retour à Chabeuil, les compteurs affichent 350 km.
Et bien sûr, les quelques adeptes et futurs adeptes du Club des Cent Cols* n’ont pas manqué d’agrandir leur collection en recensant pas moins de 24 cols à l’aide du Chauvot.*
Sans aucun doute, nous sommes tous prêts à renouveler l’expérience.

Michèle Moriquand