vendredi 25 juin 2004

La clémence d'Eole

Super ! Pour une fois que j'ai un Jeudi, je vais rouler avec le " Cyclo-cool ", comme je reprends le vélo, après une longue période d'arrêt, autant y aller en douceur.

- Allo, Bernard ? C'est Jean-Yves, vous faites quel parcours demain ?

- Le Ventoux et la Vallée de la Nesque,… Allo, Jean-Yves, tu es toujours là ?

- Ben… c'est-à-dire que,… je voulais reprendre en douceur, mais, Le Ventoux, c'est pas rien, et j'ai peur de ne pas pouvoir finir.

- Ne te fais pas de soucis, ça va passer tout seul, tu vas doucement, et ça ira.

Donc, le lendemain, me voici au départ à 6 heures du matin, un peu inquiet, quand même, avec Bernard, il y a André Peyron et Michèle, André Charignon, Claudette Caillet, Esther. Nicole, qui devait venir, a du avoir peur de la météo, annonçant du vent fort.

Au fur et à mesure que nous descendons vers notre destination, le vent, lui, comme pour nous narguer, prend une ampleur pour le moins impressionnante, les arbres se penchent dangereusement, et une ambiance pesante s'installe dans le camion d'André.


C'est bien ma chance, pour ma première grosse sortie, un temps pareil ! Dédé 26, (alias Peyron), Michèle et Bernard n'ont pas l'air impressionnés, et chacun y va de son anecdote, racontant une sortie épique, alors qu'André (de Châtu) et moi tournons au vert amande.

Et en plus, on démarre directement de Bédoin, on sera même pas chaud, je le sens vraiment pas, ce coup-là !

Sur place, Eliane et Robert nous ont rejoints, ils n'ont pas l'air inquiets, ce qui finit par me rassurer un peu, Eliane me dit : " tant que nous sommes dans la forêt, les arbres nous protégeront du vent, une fois au Chalet Reynard, nous verrons bien, s'il le faut, on finira à pied… Je me vois déjà poussant mon vélo sur 6 km, tu parles d'une joie !

Chemin faisant, nous montons avec un train de sénateur, ménageant nos jambes dans l'attente de l'inévitable confrontation avec Eole, maître des lieux. La " bougie " est toujours sous les nuages, pourtant, avec un vent pareil, le sommet devrait être dégagé ?
Enfin, nous arrivons au chalet, vu la température, nous nous habillons chaudement, avec plus ou moins de réussite…. Sur place nous sympathisons avec des niçoises, elles renoncent à faire la dernière ascension, impressionnées par le vent et le froid.

Bon ! On y va ? Je me vois déjà, cambré sur ma machine, titubant sous les assauts du vent, bref, les joies du vélo…

Contrairement aux scénarios catastrophes que j'avais imaginés, le ciel se dégage et le vent s'assagit, nous finissons, ce qui reste tout de même un exploit, la montée mythique du géant de Provence en remerciant le dieu du vent de sa clémence.

Dès qu'Eliane et Robert nous rejoignent (étonnante, Eliane !) nous repartons sans trop traîner.

Nous descendons rapidement vers Sault où nous prenons un repas bien mérité, la température devient plus clémente quand nous rentrons dans la Vallée de la Nesque, là, c'est un décor grandiose qui nous attend, la nature nous impressionne une fois de plus par le travail de l'eau sur la roche, les panoramas sont à vous couper le souffle, et l'automne, pointant son nez, vient finir le tableau de ses couleurs chatoyantes.

Un vrai régal, cette sortie, qui, pourtant, paraissait bien mal engagée, merci Bernard, du circuit et d'avoir insisté, désolé pour toi, Nicole, tu le feras une autre fois.

Jean-Yves

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